Des conseils pour accompagner les usages des écrans…
Une des principales préoccupations concernant les écrans est le temps que les enfants y passent. Or il n'existe pas de « règle d'or » quant au temps minimum ou maximum que chaque enfant doit ou peut passer devant un écran. Tout est une question d’équilibre entre le temps d'écran et les autres activités.
Quelques conseils
- Proposez des alternatives : les écrans doivent être perçus comme une activité parmi tant d’autres (cuisiner, bricoler, jouer avec un ami, faire du sport, jouer à un jeu de société, etc.)
- Informez votre enfant du temps disponible avant de commencer : soit avec une indications de temps (30min, 1h, etc.) soit en fonction de l'activité (2 épisodes, 1 partie de jeu,…)
- Responsabilisez votre enfant : invitez-le à mettre son jeu ou sa vidéo sur pause de lui-même.
- Avant trois ans, le développement des compétences est crucial. Les écrans ne sont pas bénéfiques à cet âge. Par exemple : les enfants ont besoins de vraies conversations pour apprendre à parler, les écrans ne les remplacent pas et le temps passif devant un écran ralentit donc l’apprentissage de la parole.
- Les activités sur écran génèrent des émotions intenses. Proposez à votre enfant de libérer sa charge émotionnelle en s’aérant, marchant, faisant un tour à vélo, etc.
Les enfants imitent les comportements de leurs parents : montrez l’exemple et réfléchissez à l’influence de vos pratiques médiatiques !
Intéressez-vous aux pratiques de votre enfant : ses jeux favoris, les réseaux consultés, les influenceur·euses suivis, etc. sans pour autant vous immiscer dans son intimité.
Éduquer son enfant aux médias, c'est l’accompagner dans les bons comme dans les mauvais moments !
Moins les écrans seront un tabou au sein de la famille, plus le dialogue sera serein. En construisant une relation de confiance, vous l’encouragerez à vous poser des questions en cas de doute, et à vous alerter en cas de problème. Si, au contraire, vous ne montrez aucun intérêt ou laissez entendre que l’activité est bête ou nuisible, votre enfant aura tendance à vous tenir à distance.
- Déterminez des accords clairs ensemble sur l’utilisation des médias : pas pendant les repas, pas avant l’heure du coucher, etc.
- Veillez à ce que les contenus soient adaptés à l’âge de votre enfant : vérifiez les pictogrammes et aidez-le à sélectionner des contenus adaptés.
- Évoluez avec votre enfant : soyez prêt à revoir les accords et à donner plus de liberté à votre enfant au fur et à mesure qu'il grandit.
Les influenceurs et influenceuses sont des utilisateur·rices des réseaux sociaux ayant une grande communauté. Grâce à leur popularité, ils tendent à influencer les habitudes de consommation de leurs followers (leurs abonné·es). Les marques l’ont bien compris et c’est pourquoi les influenceurs et influenceuses proposent du contenu publicitaire.
Mais pourquoi les enfants et les ados les admirent-ils tellement ?
- Via leur photos, posts, stories, reals ou vlogs : le quotidien des influenceurs est accessible et quasi transparent. Cela crée un sentiment de proximité avec leur communauté.
- Ils et elles partagent leur vie avec leur communauté, y compris les moments intimes et leurs états d’âmes.
- Chaque influenceur ou influenceuse a ses propres passions, ses intérêts et son propre public cible. Et les parents n’en font pas partie : ce qui les rend encore plus attrayant·es !
Ne méprisez pas les influenceurs ou influenceuses auxquel·les votre enfant s’intéresse, mais tentez plutôt de comprendre pourquoi un tel attrait en en discutant ensemble.
Difficile de s'arrêter ? Comme les adultes, les enfants peuvent être absorbés par leur jeu. En plus d'être une pratique prenante, de plus en plus de jeux vidéo sont conçus pour retenir l'attention des joueur·euses.
- Déterminez ensemble des règles de durée, de fréquence et de moment opportun. Fixez une heure pour la dernière partie ou annoncez à l'avance que le temps est presque écoulé. Discutez ensemble et aidez-le à se responsabiliser vis-à-vis des sauvegardes et passage de niveaux.
- Guidez votre enfant dans l’élaboration de son identité numérique dans les jeux en ligne. Recommandez-lui d’avoir un pseudonyme et de limiter le partage d’informations personnelles.
- Discutez ensemble de la fausse apparence de gratuité et des achats intégrés à la plupart des jeux en ligne.
- Vous ne savez pas vraiment si un certain jeu est bien adapté à votre enfant ? Vérifiez la classification avec les pictogrammes PEGI. Sur le site www.pegi.info, vous pouvez vérifier si un jeu est adapté à votre enfant. Ou bien découvrez le jeu en regardant des vidéos de jeux sur YouTube ou Twitch.tv.
Jouez ensemble ! Vous témoignez ainsi votre intérêt pour votre enfant et ses passions, vous en apprenez davantage sur ce qu'il fait et votre enfant sera plus enclin à se confier à vous dans le futur. Tout le monde y gagne, non ?
Le cyberharcèlement désigne le fait de harceler une personne par le biais des technologies numériques (messages, des réseaux sociaux, des groupes de discussion en ligne, etc.).
Il se caractérise par trois éléments essentiels, similaires à ceux du harcèlement classique :
- L’auteur·e agit dans le but de nuire et de blesser l’autre.
- Il ou elle dispose d’un pouvoir supérieur à celui de la victime, créant ainsi un rapport de force inégal.
- Le comportement négatif est répété et s’inscrit dans la durée.
Comment prévenir le cyberharcèlement ?
- Précisez clairement les comportements inacceptables, qu'ils soient en ligne ou hors ligne, et verbalisez-les pour fixer des limites.
- Entretenez un dialogue constant avec votre enfant : discuter des petits événements quotidiens crée un espace propice à l’expression de ses préoccupations, notamment en cas de mal-être.
- Soyez attentif aux signes non verbaux, comme des changements dans le comportement quotidien, les habitudes de sommeil ou des émotions excessivement exacerbées ou inhibées.
- En cas de suspicion de (cyber)harcèlement, ne vous focalisez pas uniquement sur les technologies, qui ne sont que le reflet de dynamiques sociales préexistantes. Craindre la confiscation de son téléphone pourrait empêcher l'enfant de partager ce qu’il traverse.
- Soyez conscient que votre enfant peut aussi être un cyberharceleur ou un complice de cyberharcèlement. La prévention passe par une vigilance partagée.
- En cas de suspicion, n'hésitez pas à en discuter avec l’équipe éducative, mais toujours avec l’accord de votre enfant pour préserver sa confiance.
Le terme Intelligence Artificielle englobe toutes les techniques et machines qui permettent à la technologie d'assister l'action humaine. Ces technologies sont conçues pour automatiser des tâches et simplifier notre quotidien.
Si c’est parfois d’une grande aide pour les jeunes, il est important de les conscientiser quant à l’impact qu’elles représentent pour leur apprentissage et leur développement cognitif.
Quelques conseils
- Éduquer au numérique : Apprendre aux jeunes à utiliser l’IA avec recul et esprit critique. Sensibiliser à la désinformation et à la vérification des informations. Peu d’IA citent leurs sources, élément important à prendre en considération avant de valider une information. Montrer que l’IA est un outil, mais que l’imagination, la réflexion et les émotions humaines restent irremplaçables.
- Encadrer l’usage : Trouver un équilibre entre l’utilisation de l’IA comme outil d’aide et l’effort personnel. L’IA doit être un accompagnement à leur apprentissage et non un frein à leur esprit analytique et réflexif.
- Dialoguer : Comprendre ce que les jeunes font avec l’IA, discuter des limites et des risques. Intéressez-vous aux nouvelles technologies et aux usages qu’en font vos enfants.








